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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 25 février [18]72, dimanche matin, 9 h.

Bonjour, mon cher adoré, bonjour, santé, bonheur et joie à toi et tous ceux que tu aimes. C’est aujourd’hui que tu inaugures l’ère des festivaux en ville, dans laquelle jusqu’à présent tu avais refusé d’entrer. Mais il n’y a que le premier coup de dent qui coûte ; aussi je me prépare d’avance à voir ma table désertée peu à peu pour des goinfreries plus somptueuses. En attendant je te prie de garder un petit bout d’appétit pour ce soir ne fût-cea que pour mettre en train celui de nos excellents convives du dimanche. Je n’ai pas pu trouver le joint hier pour te dire que Clémence avait mené Henriette chez le médecin homéopathe, lequel lui a donné deux bouteilles dont elle doit prendre alternativement une cuillerée à bouche de quatre heures en quatre heures. J’espère que cette nouvelle médecine lui fera du bien, et à moi aussi car je suis bien fatiguée d’avoir à la suppléer. Dès qu’il fera un temps un peu plus beau et plus stable et que tu seras un peu hors de tes embarras de charrettes, je te demanderai de me faire sortir au moins une ou deux fois la semaine. Je t’assure que j’ai vraiment besoin d’air extérieur. Je sens que cela me ravigotera le cœur et l’âme que j’ai un peu barbouillés depuis quelque temps.

BnF, Mss, NAF 16393, f. 52
Transcription de Guy Rosa

a) Ici comme ailleurs Juliette écrit “fusse”.

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