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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 16 juillet [18]73, mercredi, 8 h.

Cher adoré, je te donne mon bonjour [illis.] rissolé car ma chambre est un four chauffé à blanc et mon cœur est une fournaise à griller le soleil lui-même. J’ai assisté à la dernière partie de l’acte du Torchon radieux et je t’ai rendu baiser pour baiser quand tu as disparu, et un tas d’autres après. J’ignore comment a été ta nuit. Meilleure que la mienne je l’espère. Ma vieille mâchoire continue de m’asticoter mais je lui tiens tête et il faudra bien qu’elle cède comme une stupide mâchoire qu’elle est. Je crains que la disette de nouvelles ne persiste jusqu’au 21, Saint Victor, car les Parisiens oublient facilement que ce qui abonde, dans ce cas-là, ne vicie pas. Donc à lundi prochain les very good nouvelles. Jusque là, il faut te contenter de mon amour pour toute fortune.

BnF, Mss, NAF 16394, f. 215
Transcription de Manon Da Costa assistée de Florence Naugrette

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