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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 27 juillet [18]77, vendredi matin, 11 h. ¾

Cher bien-aimé, j’ai bien envie de te prendre au mot chaque fois que tu me parles d’aller à Guernesey passer quelque temps. Si je ne le fais pas c’est pour ne pas te donner le petit ennui d’avouer que tu ne le peux pas et à moi le petit chagrin de me prouver que c’est impossible. L’important est que tu sois libre de demeurer où tu veux et d’agir dans ta peine et entière liberté. En somme tes tournées de plusieurs heures sur le haut des omnibus suffisent du reste à entretenir ta belle santé, c’est tout ce qu’il faut. Je n’ai qu’un regret, mais il est profond, c’est de ne pas pouvoir en faire autant. De là l’état maladif et congestionné dans lequel je me débats sans espérer maintenant aucune atténuation que celle de souffrir à côté de toi et de te sourire et de t’aimer et de te bénir jusqu’à mon dernier souffle.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 202
Transcription de Guy Rosa

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