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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 17 février 1860, vendredi matin, 8 h.

C’est encore aujourd’hui fête dans mon cœur, mon bien-aimé, car c’est encore aujourd’hui la suite de la grande date de mon bonheur aussi je t’embrasse d’une façon encore plus tendre et plus réitérée et plus particulière encore ce matin que les autres jours, non que je t’aime plus que les autres jours, car cela n’est pas possible, mais parce que tous les baisers, toutes les tendresses et toutes les extases de mes glorieuses vingt-sept années d’amour se réveillent en mon cœur et débordent de mon âme à chaque nouvel anniversaire.
J’espère mon cher adoré, que ton commencement de rhume n’a pas eu de suite et que tu as passé une bonne nuit. Mais je ne peux pas m’empêcher de regretter que tu persistes à demeurer dans ton lucoot sans feu pendant la continuation de ce rigoureux hiver. Il te serait si facile d’habiter la chambre de ta femme jusqu’à son retour si tu voulais bien ne pas t’entêter et jouer avec ta chère santé qui est mon bien, ma joie, ma vie. Mon adoré, faites donc un peu ce que je vous prie de faire dans l’intérêt de notre tranquillité à tous les deux.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16381, f. 26
Transcription d’Amandine Chambard assistée de Florence Naugrette

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