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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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2 avril [1837], dimanche, midi ½

Bonjour, toi, le bien-aimé le plus aimé et le plus ravissant et le plus grand de tous. Bonjour pauvre cher bijou. Comme vous étiez gentil, cette nuit, avec votre petite [tête] penchée et vos chères petites lèvres murmurant touta bas des choses sublimes car on les voyait à travers votre beau front sans pouvoir les distinguer. Oui, vous étiez adorable et vous étiez adoré. Je t’aime tant mon cher bien-aimé, vous êtes venu juste dans le bon moment et vous avez bien fait et je n’en suis que plus sûre de mon affaire. Vous êtes ravissant, je maintiens mon dire, je n’ai qu’une crainte c’est que cette charmante et si courte apparition ne soit suivie d’une éclipse du soleil pour toute la journée. Alors je ne pourrai pas m’empêcher de vous aimer plus mais je serai triste, très triste. Jour, un petit Loto. Jour, jour, onjour. Je t’aime. Je voudrais bien avoir enfin ma servante car je commence à me fatiguer de mon service. Si c’était pour le vôtre (de service) je serais beaucoup plus empressée mais pour moi j’ai peine à me déranger. Je vous aime un petit o, je vous baise dans mon âme, je vous dorloteb dans mon cœur.

Juliette

BnF, Mss, NAF, 16330, f. 5-6
Transcription de Chantal Brière

a) « tous ».
b) « dorlotte ».

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