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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 8 novembre [18]77, jeudi midi

Cher bien-aimé, j’espère que Lockroy va nous apporter de bonnes nouvelles de notre chère Petite Jeanne [1] qui effaceront et changeront en gaîté tous les brouillards du ciel et de la politique. Je me suis préparée à t’accompagner au risque de ne pas pouvoir entrer car, avant toute chose, je ne veux pas ennuyer nos amis trop souvent ni te faire une scie de mes exigences. J’ai payé ce matin sur MON argent la note du gaz 51 F. 40. J’ai écrit à tous les Lesclide que nous comptions sur eux ce soir : ils viendront. Lesclide viendra dans la journée savoir si tu as quelque chose à lui faire faire. Je sais que Petit Georges est auprès de toi et qu’il t’apporte une lettre de sa maman, probablement, et telle que nous la désirons et l’espérons. Je sais aussi que Lockroy ne déjeune pas ce matin. Je sais surtout que je t’aime de toute mon âme.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 304
Transcription de Guy Rosa

Notes

[1Hugo en était plus inquiet qui, le soir de ce jour, écrit à Alice : « Chère Alice, je vous bénis, j’ai passé deux jours dans l’angoisse, on pleurait autour de moi, j’ai prié Dieu, vous savez que je prie ; votre dépêche bienheureuse est arrivée. Notre ange nous reste. J’ai la joie dans l’âme. Je vous embrasse tendrement.
Georges est très bien. » (CFL, t. XV-XVI, p. 539)

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