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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 31 octobre [18]77, mercredi soir, 4 h. ½

Cher bien-aimé, me voici déjà presque au bout de ma journée et à peine au commencement de ma restitus, ce dont je suis presque attristée car ma journée a été hachée menue par les allants et venants qui m’ont harcelée depuis ce matin, entre autres la fille du docteur Barbier, très jolie, mariée il y a trois ans et dont le mari, est-ce mariage, est-ce Pologne, est-ce folie ? est devenu aveugle depuis. Tu me diras probablement que c’est une grâce d’état dont il ne faut pas se plaindre, au contraire, ce que je crois les yeux fermés dans tous les cas. Toujours est-il qu’en souvenir des bons soins que m’a donnés son excellent père à Jersey, je l’ai invitée à dîner pour demain. Cela comptera la douzaine, ce qui est sans danger dans le cas où quelqu’un serait empêché. Je n’ai pas encore pu lire Le Rappel mais je vais m’y mettre d’arrache-œil dès que je t’aurai flanqué mon cœur à la tête.
Je t’adore. [Paff  ?] tu l’as.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 295
Transcription de Guy Rosa

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