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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 15 octobre [18]77, lundi matin, 11 h. ½

J’espère, mon pauvre grand affairé, que tu as mieux dormi que moi qui n’ai pas fermé l’œil de la nuit, occupée que j’étais à vomir le thé dont je m’étais remplie à table en guise de dîner. Cette nuit blanche m’a donné le loisir de lire une foule de journaux en retard dans lesquels j’ai trouvé plusieurs articles sur ton livre Histoire d’un crime, articles que tu as lus évidemment déjà. Quant aux journaux d’aujourd’hui, il n’y a encore que Le Rappel, Le National et L’Officiel, incomplets tous les trois sur le résultat des élections en province. Ménard-Dorian est nommé [1], de Lockroy pas un mot, de Magnieza non plus. Ce soir on saura le résultat complet. En attendant, mon cher bien-aimé, je me réconforte en pensant à toi et en t’aimant de toute mon âme. J’espère que de ton côté tu penses à moi et que tu m’aimes de tout ton cher grand cœur.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 280
Transcription de Guy Rosa

a) « Magnier ».

Notes

[1Dans la première circonscription de l’Hérault. Lockroy est réélu, largement, à Aix, siège pour lequel il avait opté l’année précédente où il avait également été élu à Paris. Magniez (Victor-Henri-Émile), si c’est de lui qu’il s’agit mais on ne voit pas qui d’autre, est également réélu, à Péronne. Mais, à la différence de Lockroy qui appartient à l’extrême-gauche radicale, c’est un républicain fort modéré : il votera pour le retour du Parlement à Paris mais contre l’amnistie des Communards.

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