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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 3 juillet 1860, mardi matin, 7 h.

Bonjour, mon cher bien-aimé, bonjour ne te réveille pas ; profitea du temps nébuleux et morose pour faire de doux rêves pleins de soleil et de joie. Ta femme est déjà levée car je l’ai aperçue il y a quelques instants à la fenêtre de ta grande galerie [1]. J’espère qu’elle n’est pas indisposée et que c’est seulement une petite diversion matinale qu’elle a voulu faire à ses habitudes. Quant à moi, j’ai assez bien dormi et je crois que je me porte bien, au mal de tête près ; nous verrons tantôt comment il se comportera. Maintenant, mon cher adoré, que tu t’es remis au travail il faut un peu régulariser notre petite existence domestique et convenir de ce qui te dérangera le moins en tantb que promenades et que distractions. S’il te plaît de sortir après ton dîner de préférence à sortir dans la journée cela dépend de toi et je serai aussi heureuse d’une façon que de l’autre pourvu que je passe le plus de temps possible auprès de toi. Si même tu trouves bon de supprimer mon cidre pendant tout l’été j’y consens de tout mon cœur. Enfin, mon cher bien-aimé, je ferai tout ce que tu voudras pour te rendre le travail plus léger car mon bonheur c’est ta santé, ta joie l’ivresse de mon âme.

BnF, Mss, NAF 16381, f. 173
Transcription d’Amandine Chambard assistée de Florence Naugrette

a) « profites ».
b) « temps ».

Notes

[1La « galerie de chêne » est au 2e étage de Hauteville House.

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