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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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19 juin 1870

Guernesey, 19 juin [18]70, dimanche matin, 6 h.

Bonjour, mon cher grand bien-aimé adoré, bon jour, sois heureux et béni dans tout ce que tu aimes. Puisses-tu avoir une bonne nuit et tes chers enfants aussi. Moi j’ai assez bien dormi et je suis à peu près bien ce matin. Mais quelle surprise adorable pour ton Charles et pour nous tous quand tu nous as lu les vers qui lui sont dédiés [1]. Comme il en était ému, fier et heureux et nous tous avec lui ! Autre surprise ces vers [2] copiés par moi à Jersey en 1853 mettant en scène Serk avec une fidélité prodigieuse. Puis cette formidable chose sur l’autodafé de tes Misérables [3] ! Prodiges sur prodiges, admiration sur admiration, tout est éblouissant, charmant et sublime ! Quelle merveilleuse soirée ! Pour ma part je passerais mes nuits et mes jours à t’entendre parler et lire sans jamais m’en lasser. J’ai cela de commun avec tous ceux qui ont l’honneur et le bonheur de t’écouter mais j’ai de plus qu’eux que je t’adore de toute mon âme.

BnF, Mss, NAF 16391, f. 169
Transcription de Jean-Christophe Héricher assisté de Florence Naugrette

Notes

[1À identifier.

[2« J’ai cueilli cette fleur pour toi sur la colline » Les Contemplations (1856), V, 24. XXIV. Poème composé le 3 août 1852.

[3À élucider.

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