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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 22 octobre [18]73, mercredi soir, 4 h. ¾

Cher bien-aimé, on dirait que le jour se ferme derrière toi, car il fait presque aussi nuit dans ma pensée que dans le ciel en ce moment. N’étaienta les clameurs joyeuses de Petite Jeanne je serais un peu plus que triste de ton absence. Heureusement que je compte sur la présence de Petite Jeanne pour te ramener le plus tôt possible. Pendant que tu pérégrinesb d’omnibus en omnibus, moi je vais achever de copier la page que tu m’as confiée tantôt. C’est à cette intention que je m’isole un peu de la gaîté vive et animée de ton adorable Petite Jeanne. Sa lutte avec Madame Guignolle est des plus amusantes mais je ne veux pas m’y attarder, c’est pourquoi je la laisse se débattre avec elle et avec Suzanne et Henriette. Dès que j’aurai fini, je reprendrai l’entretien où je l’ai interrompu. Je crois que tu as fait un bien vif plaisir au couple Mendès en allant les inviter en personne à dîner avec toi demain. Ils sont vraiment charmants tous les deux, chacun dans leur mérite personnel. Je te gribouille cela à tâtonsa et je te donne mon cœur à l’aveuglette car la nuit est tout à fait close. Je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16394, f. 298
Transcription de Manon Da Costa assistée de Florence Naugrette

a) « n’était ».
b) « pérégrine ».

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