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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 9 juillet [18]73, mercredi matin, 7 h. ½

Levé avant moi, mon cher bien-aimé, ce qui est un bon signe, je l’espère. Dans cette conviction, je t’envoie mon bonjour toute âme dehors. C’est aujourd’hui que miss Bourgaize [1] ouvre ses ailes du côté de Jersey en compagnie de son mari in partibus infideliuma [2] jusqu’à complète consommation du mariage. Grand bien leur fasse à tous les deux avec beaucoup d’enfants à la clé. C’est le souhait de noce que je leur dédie ce matin, à eux de le réaliser dans le parcours d’une longue et heureuse vie. Une autre noce qui me tient plus à cœur, celle-là, c’est celle de tes deux enfants Victor [3] et Alice. Puisse t-elle avoir lieu bientôt et dans les meilleuresb conditions de santé et de bonheur pour lui, pour elle, pour toi et pour nous tous qui, comme moi, vous aiment et vous adorent.

BnF, Mss, NAF 16394, f. 207
Transcription de Manon Da Costa assistée de Florence Naugrette

a) « infidelio ».
b) « meilleurs ».

Notes

[1À élucider.

[2Locution signifiant « dans les contrées des infidèles », usitée jusqu’en 1882 pour désigner les diocèses où le Christianisme avait disparu.

[3François-Victor Hugo. Il y eut projet de mariage entre François-Victor et son ex-belle-sœur Alice Lehaene, veuve depuis deux ans.

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