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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 18 décembre 1860, mardi, 7 h. ½ du soir

Pauvre bien-aimé, ton mieux va bien doucement au gré de mon impatience [1], mais si peu que ce soit j’en remercie Dieu avec effusion et avec reconnaissance car il pourrait nous éprouver plus cruellement et sans aucune pitié pour toi ni pour moi. Cependant, mon pauvre adoré, si tu n’es pas décidément tout à fait bien demain matin, il faudra voir le docteur Corbin pour qu’il change son traitement et pour qu’il te débarrasse le plus tôt possible, car il n’est pas bon d’éterniser ce genre de bobo dans cette saison-ci. Quant à moi, mon cher petit médecin, je commencerai demain votre prescription hygiénique. À peine levée je descendrai dans la cuisine devant un bon feu, les volets fermés et je me ferai houspiller d’importance par Suzanne. Êtes-vous content, môsieu ? Pauvre être adoré, je fais tout ce que je peux pour te faire rire et pour te contenter sans sortir de mon mason (prononcez ma maison).
J’espère que tu m’apporteras ton cher petit visage guéri et rayonnant tout à l’heure et que je pourrai te [baiser à ?] cœur, joie et de toutes mes forces.

BnF, Mss, NAF 16381, f. 324
Transcription d’Amandine Chambard assistée de Florence Naugrette

Notes

[1Hugo note dans son Agenda, le 18 décembre : « je vais mieux ». (CFL, t. XII, p. 1352).

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