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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1835 > BnF, Mss, NAF 16323, f. 245-246

Mardi, midi ¼

Mon cher petit Toto, tu m’as écrit une bien charmante lettre. Moi, je ne peux pas t’en rendre une aussi ravissante. Tout ce que je peux faire, c’est de te donner tout mon amour, toutes mes pensées, toute ma vie.
Tu as bien raison quand tu dis que je recommenceraia à me donner à toi toute entière sans m’inquiéter des chagrins qui suivront. C’est bien vrai ça, car je peux moins me passer de ton amour que de la vie. Mais que je te dise encore la joie, la surprise, le bonheur que m’a causéb ta lettre. Tiens, tu vaux mieux que moi et tu as bien raison quand tu trouvesc que je suis une vieilled bête.
Je suis dans le ravissement ce matin. Jamais vous ne m’avez donné autant de bonheur à la fois, mon cher petit Toto. Je suis bien reconnaissantee. Je ne vous en aime pas davantage parce que c’est impossible de vous aimer plus que je ne le fais, mais je sens mieux tout ce que vous valez et combien vous m’aimez.
Vous êtes mon cher petit homme, vous êtes mon amant, vous êtes mon Dieu, vous êtes mon adoré tyran [1]. Je vous aime, je vous adore, je pense à vous, je vous désire, je vous appelle…

Juliette

Lequel vaut mieux, de la qualité ou de la quantité ?

BnF, Mss, NAF 16323, f. 245-246
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette
[Guimbaud]

a) « reccommencerai ».
b) « causée ».
c) « trouve ».
d) « vielle ».
e) « recconnaissante ».

Notes

[1Allusion à Angelo, tyran de Padoue.

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