Bruxelles, 1er septembre 1868, mardi matin, 8 h. ¼
Je souhaite, mon cher bien-aimé, que ta nuit ait été de tout point aussi bonne que la mienne et qu’il y ait une toute petite place pour moi dans ton grand cœur où je puisse verser le beaucoup trop-plein du mien. Ainsi que nous en sommes convenus hier soir en nous quittant, j’irai aujourd’hui changer tes chaussettes et payer ma note chez les demoiselles Parmentier ; ensuite je monterai jusqu’au parc où je m’assoiraia sous les mêmes grands arbres où j’avais autrefois l’habitude de t’attendre ; puis je reviendrai par la rue de la Madeleine et je serai chez moi vers deux heures. Tâche de venir m’y retrouver le plus tôt possible. En attendant, je charge cher petit Georges de t’insuffler toute mon âme qui t’adore.
BnF, Mss, NAF 16389, f. 242
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette
a) « je m’asseoirai ».