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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 26 novembre [18]63, jeudi matin, 8 h.

Bonjour, mon cher petit homme, bonjour, mon cher petit l’éveillé, bonjour, je t’adore. J’ai cherché à attirer ton attention tout à l’heure mais tu étais déjà trop occupé de tes ablutions et de ta serviette pour faire attention à moi, ce que voyant je suis descendue m’en prendre à ma restitus [une ligne illisible] et tout faire. À propos, que dis-tu du temps ce matin ? Est-ce qu’il ne te fait pas envie pour tantôt ? Il y a bien longtemps que nous n’avons fait une promenade sérieuse ; il me semble que ce serait le cas d’en faire une aujourd’hui ; quant à moi je fais force de voile et de rame pour être [une ligne illisible] mais ce projet, tout charmant qu’il est, ne me dit pas comment tu as passé la nuit et comment tu te portes ce matin. Je voudrais pourtant bien le savoir pour assaisonner mon amour de joie si tu as bien dormi et si tu ne souffre de nulle part. Quant à moi je n’ai fait qu’un [illis.] et je me porte entièrement [bien  ?]. Donc si ton bulletin est pareil au mien je suis heureuse autant que je t’aime. C’est aujourd’hui que je fais faire l’installation de ma sœur dans le look-out. Ce sera mieux ainsi et épargnera un peu de peine à Suzanne qui plie sous le fardeau en ce moment. Tout cela ne vaut pas la peine de t’être rabâché si ce n’était l’habitude que j’ai de tout te dire et de t’aimer à travers tout.

J.

BnF, Mss, NAF 16384, f. 264
Transcription de Gérard Pouchain

a) « lucoot ».

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