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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 27 novembre 1861, mercredi matin, 8 h.

Bonjour, mon ineffable bien aimé, bonjour, mon adoré. Que Dieu te donne tout ce que tu désires en ce monde, moi, je te donne mon amour pour l’éternité. Comment vas-tu ce matin, mon cher petit homme ? As-tu bien, bien dormi ? Est-ce que tu es déjà au travail par ce hideux temps et dans ces lugubres ténèbres ? C’est à grand peine si j’y vois pour te gribouiller ce pauvre petit bonjour et je ne suis pas bien sûre où je mets mes tendresses, mes baisers et mon amour. Si, au lieu de les mettre sur tes yeux, sur tes lèvres, dans tes oreilles, dans ton cœur et dans ton âme, j’allais les laisser tomber dans le vide, cela ne ferait pas mon compte. Aussi, je vous supplie de vous approcher si près de ma bouche et de mon cœur qu’il ne puisse rien se perdre de mon amour dans le trajet de vous à moi. Mon Victor adoré, je t’aime, je te vénère, je t’admire, je t’adore, je te bénis.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16382, f. 163
Transcription de Sophie Gondolle assistée de Florence Naugrette

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