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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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18 mars 1862

Guernesey, 18 mars 1862, mercredi après-midi, 3 h.

Voilà enfin un peu de soleil, mon pauvre bien-aimé, tu feras bien d’en profiter tout de suite car il n’est pas sûr que l’entracte de ce déluge quotidien dure plus de quelques instants. Quant à moi, il n’y a pas moyen que je songe à mettre le nez dehors à cause de mes nombreuses infirmités. J’attends avec impatience qu’un peu de stabilité dans le baromètre : beau fixe me permette de courir avec toi par monts et par vaux. Espérons que cela finisse par arriver : jusque là il faut que je m’en tienne à mon coin de feu. Je pense que ces pauvres Duverdier n’auront pas eu beaucoup d’amateurs ni même de curieux à leur vente à cause de cette épaisse pluie. Il est vrai, je crois, qu’il ne demande pas mieux que de remporter tous leurs tessons à Jersey. Dans ce cas, ils sont servis à souhait et tout est pour le mieux par le pire des temps possibles. Pourvu que tu puisses faire ta petite promenade de santé et que tu m’aimes je me fiche du reste et je t’adore.

J.

BnF, Mss, NAF 16383, f. 70
Transcription de Marie Legret assistée de Florence Naugrette

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