Guernesey, 7 novembre [18]64, lundi, 2 h. après-midi
Puisque tu me laissesa le temps de te gribouiller ma restitus, mon cher petit homme, j’en use. C’était aujourd’hui jour de blanchissage, c’est-à-dire d’embêtement et de raccommodage. Voilà pourquoi ma restitus est en retard. Heureusement que te voilà.
4 h. ½
Je reprends mon rabâchageb où je l’avais laissé avec deux heures de plus de joie et de bonheur au compte de mon actif de bonheur. Je t’en remercie du fond du cœur, mon doux adoré, c’est-à-dire que je t’aime de toute mon âme. Sois béni je t’adore. Je ne sais pas pourquoi je me figure que le jeune Toto arrivera demain sans tambour ni trompette comme un homme sûr de son effet à quelque moment qu’il veuille bien se montrer. Cela pourra déranger tes projets. Te revoilà. La suite au numéro prochain.
J.c
BnF, Mss, NAF 16385, f. 228
Transcription d’Anne Kieffer assistée de Florence Naugrette
a) « tu me laisse ».
b) « mon rabachage ».
c) exceptionnellement, la lettre ne comporte que 2 pages.