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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 10 décembre 1858, vendredi, 9 h. du m[atin]

C’est à peine, mon bien-aimé, s’il y a assez de jour entre les deux ténèbres qu’on appelle en cette saison : le jour et la nuit, pour te dire un petit bonjour tout chaud du soleil de mon âme, et de te demander comment tu as passé la nuit ? Je sais que tu n’es pas rentré tard et je t’en félicite. J’espère que tu as bien dormi, mon pauvre harcelé, et que toute ta santé est satisfaisante d’un bout à l’autre. Je crois que si Laussedat avait suivi ta maladie sur place et s’il pouvait te voir dans ce moment-ci, son opinion serait tout à fait modifiée et ses craintes fort atténuées sur le danger imminent qu’il redoute. Cependant, il ne faut pas se livrer à une sécurité complète et dédaigner toutes les recommandations qu’il indique, tant s’en faut, et même il serait peut-être prudent d’avoir une consultation sérieuse avec quelques autorités médicales de Londres. Ce qui abonde ne vicie pas quand il s’agit d’une santé comme la tienne. Quant à moi, je suis prête à tout faire pour assurer ta santé qui est ma vie, et la tranquillité de ta famille qui est ma préoccupation la plus chère.

Juliette

Bnf, Mss, NAF 16379, f. 343
Transcription d’Anne-Sophie Lancel assistée de Florence Naugrette

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