Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1856 > Décembre > 11

Guernesey, 11 décembre 1856, jeudi 3 h. ¼

J’attends cette bonne Mlle Boutillier au-devant de laquelle je viens d’[illis.] Suzanne, ce qui fait que je me dépêche de te donner mon cœur en quatre mots : je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime. Cher adoré, te voilà enfin hors des grandes inquiétudes que ta chère petite malade et bientôt tu auras la joie de la voir en pleine santé. Quoi que tu en dises, c’est un bien bon signe que le désir de manger qu’elle a manifesté aujourd’hui, sans compter tous les autres symptômes rassurants constatés par le docteur. Quant à moi, je ne demande qu’à faire les premiers frais de la convalescence en inondant cette chère petite bien-aimée de machins portugais et de choses chinoises. Quant à vos chimères personnelles, elles attendront un peu plus longtemps. Jusque là, vous avez la vue plus consolante, instructive et édifiante de mon bahuta, c’est de quoi beau et qui doit suffire à un antiquaire désintéressé comme vous l’êtes, monseigneur. Cher adoré, je vous souris pour vous montrer que je suis heureuse de l’amélioration persévérante de ta chère petite fille et je te baise pour te montrer mon amour.

Juliette.

Bnf, Mss, NAF 16380, f. 280
Transcription de Mélanie Leclère, assistée de Florence Naugrette

a) « bahu ».

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne