29 juillet 1864

31 juillet 1864

Guernesey, 29 juillet [18]64, vendredi, 1 h. après-midi

Je n’ai pas pensé à te dire d’inviter Pelleport pour la promenade de tantôt mais il est probable que tu y auras pensé de toi-même. Quant à ce qui est de l’indisposition de Suzanne, si la pauvre fille n’allait pas mieux ce soir, il faudrait absolument aviser à la faire remplacer par ton personnel. Je t’avais [illis.] de te laisser dîner chez toi parce que je trouvais que cela simplifiait^a de beaucoup le service chez moi et laisserait à Elisabeth la possibilité de soigner Suzanne c’est-à-dire de descendre et de remonter trois étages de la cuisine à la chambre à tous les moments de la journée. Pour cela je faisais le sacrifice de dîner seule chez moi sur le bout de ma table mais puisque tu insistes et que tu ne veux pas que je me dévoue à cette pauvre fille au-delà d’une certaine limite, je ferai ce que tu voudras, trop heureuse de t’obéir en tout. Plus que jamais j’ai hâte d’être partie pour laisser à cette courageuse Suzanne le temps de se soigner et de se [illis.] car je sens qu’elle fait en ce moment bien plus que ses forces et [plusieurs mots illisibles] que rien ne retardera ce voyage désiré par tout le monde et que nous pourrons nous livrer au bonheur d’être ensemble avec un bon gros mois de congé devant nous sans aucun souci ni remords^b. En attendant je prépare mes nippes et je tire les [illis.] de nuit de l’ombre. Tout à l’heure je serai prête à aller essayer ma robe. [Dans tout cela ?], mon cher petit homme, il faut te préparer et [illis.] comme je t’aime de tout [mon ?] petit grand cœur.