6 juillet 1864

7 juillet 1864

Guernesey, 6 juillet [18]64, mercredi matin, 10 h. ½

Bonjour, mon cher petit homme, bonjour et amour à toute épreuve et à tout événement je l’espère. À en juger par moi qui ai fait la grasse matinée, tu dois avoir dormi comme un noir. Nous verrons si ta sympathie pionceuse a été à la hauteur de la mienne. J’ai eu des nouvelles de M^lle de P. [1] qui continue de patauger triomphalement à travers les sinistres pronostics de ses médecins. Je sais gré à cette jeune infante des GRIFLES^a à coup de côtelettes^b qu’elle applique victorieusement sur les joues de Madame la Faculté de Médecine de Guernesey. Je voudrais que toutes les malades, jeunes et vieilles, voire même tous les malades vieux et jeunes, aient le courage de leur opinion et protestent la même énergie contre les arrêts [illis.] des Diafoirus de tous les pays. Ce désir exprimé, il m’en reste un autre à formuler qui n’ajoutera ni plus ni moins à ce qui doit arriver car, ce que le diable veut, le bon Dieu y souscrit^c volontiers. Je désire donc que votre COMPÉRAGE ne me coûte pas trop cher et que les bonbons de ce baptême [2] ne soient pas trop chicotin pour moi. Maintenant que votre volonté soit faite : LÂCHEZ TOUT ! et que mon [écrabouillage ?] vous soit léger. Le temps est beau, la mer est belle, et on [meurt ?] aussi bien et peut-être mieux [plusieurs mots illisibles] donc il n’y a pas lieu de se lamenter. Je vous souris et je vous aime.