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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 13 février 1856, mercredi matin, 10 h.

Bonjour, mon cher petit bien-aimé, bonjour. Tout mon cœur est contenu dans ces sept lettres : b o n j o u ra. Je n’ai pas pu te dire hier aucune tendresse à cause de la présence de Mme Florence ; laquelle, par parenthèse, commence à se délurer beaucoup à l’école Téléki et Ménage (Pseudo Lefèvre et compagnie). Je m’en suis aperçue hier en causant avec elle. Du reste je n’en suis point autrement émue en tant que mon bonheur ne fera pas les frais de l’éducation classique mobile Dourlens Musard [1] de cette quasi PÊCHE anglaise à DEUX SOUS, objet de la gourmandise des [ illis.] dartreux et guernesiais. Pourvu que vous n’ayez point la curiosité d’y goûter je me fiche du VELOUTÉ de cette dame et des cornes d’abondance de Kesler. Telle est ma morale. En attendant nous ne sommes convenus de rien pour aujourd’hui et je crains que tu ne viennes chez moi que juste pour dîner ce qui m’empêchera d’écrire à Mlle Allix au sujet de ma pauvre petite caisse, laquelle me semble fort aventurée pour le moment. Cette perspective s’ajoute désagréablement à beaucoup d’autres préoccupations et ne m’en fait paraître ton absence que plus longue et plus insupportable, sans compter que je souffre de mon bras droit comme une damnée. Mais tout cela ne peut m’empêcher de vous aimer à tort et à travers comme une vraie Juju que je suis.

BnF, Mss, NAF 16377, f. 58
Transcription de Chantal Brière

a) Juliette détache et souligne chaque lettre du mot.

Notes

[1À élucider.

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