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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 5 février 1857, jeudi soir, 5 h. ¼

Je t’aime, voilà la seule chose que je veux que tu prennes de moi au sérieux ; quant à tout ce qui pourrait te déplaire et te contrarier je te prie de n’en tenir aucun compte car je suis toujours prête à y renoncer ou à le modifier selon ta volonté [illis.] aux circonstances qui t’inquiètent et t’embarrassent. Ainsi, mon cher petit Toto, ne te fais pas un souci de tous mes fameux projets d’ameublementa car, pour peu que cela te gêne le moins du monde, je n’en ferai pas [1]. L’important pour moi n’est pas dans le plus ou le moins d’harmonie à mettre dans mes trois ou quatre bibelots, boutons fanés et fêlés mais dans la sérénité de ton doux et divin esprit. Je ne veux pas que tu sois jamais ennuyéb par ma faute, c’est déjà beaucoup trop triste de savoir que je t’ennuie souvent malgré moi et sans le savoir sans y ajouter sciemment d’autres choses maussades. Je t’aime.

[J ?]

BnF, Mss, NAF 16378, f. 30
Transcription de Chantal Brière

a) « ameublements ».
b) « ennuié ».

Notes

[1Victor Hugo comme Juliette sont en train d’aménager leur demeure respective, Hauteville House et la Fallue.

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