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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 21 décembre 1860, vendredi 9 h. du m.

Bonjour, mon doux, mon grand, mon bon, mon ineffable bien-aimé. Bonjour mon cher petit tout guéri, bonjour je suis heureuse, je te bénis, je t’adore. J’espère que tu as passé une bonne nuit et que tu [te] trouves aussi bien ce matin qu’hier au soir. Je voudrais être plus vieille de deux heures pour en être tout à fait sûre mais pour me faire prendre patience jusque là je t’aimerai pour plus de deux siècles. Tout le monde, à ton exemple, mon généreux homme, me comble ; l’autre jour c’était Marie Turpin qui m’ornait d’une ravissante tasse mason. Ce matin c’est Mme Patourel qui m’envoie huit poires les plus belles qu’on puisse trouver. Je voudrais qu’elles puissent se conserver jusqu’à mon festival des rois pour t’en régaler ainsi que tes deux braves enfants mais je crains qu’elles ne soient mûres à point et qu’il ne faille de toute nécessité les dévorer tout de suite. Si cela était permets-moi de les envoyer chez toi aujourd’hui même. [plusieurs mots illisibles] en [profites  ? profiter  ?] et puis je vous adore sans permission et autant que je veux. Attrapéa.

BnF, Mss, NAF 16381, f. 327
Transcription d’Amandine Chambard assistée de Florence Naugrette

a) « attrappé ».

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