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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 17 janvier [18]77, mercredi matin, 10 h.

Bonjour, mon cher bien-aimé et merci, aussi, d’avoir passé une bonne nuit, ce dont je te sais autant de gré que si tu l’avais fait à mon intention. Petite Jeanne dort encore et Mariette a passé une assez bonne nuit, telles sont les nouvelles de la maison ce matin. Tu trouveras quand tu descendras tantôt une nouvelle lettre de Mme Edgar Quinet qui te remercie avec une vraie effusion de ta lettre dernière [1]. Le shérif Étienne Marin de Guernesey t’écrit pour te demander de lui envoyer la petite subvention annuelle fondée par ta chère femme pour les pauvres femmes grosses de l’île. En même temps il profite de cette occasion pour te faire part de la perte de son nez qui s’en est allé de compagnie avec un champignon cancéreux… fi, le vilain ! qui vivait dans son intimité depuis longtemps. J’espère que tu seras heureux d’apprendre cette nouvelle dégoutante à moins que tu n’aies le mauvais goût d’en être révolté autant que moi. Autre guitare, plus propre celle-là, un livre d’Edmond Texier Les Femmes et la fin du monde qui me paraît intéressant dès les premières pages. Puis enfin la fin des fins : Je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 18
Transcription de Guy Rosa

Notes

[1Le 14 janvier, Hugo note dans son Carnet : « J’écris à Mme Quinet pour me mettre à sa disposition. » Le 5 février, il reçoit à dîner Mme Edgar Quinet et Viollet-le-duc, « à qui [il] promet d’aller [le len]demain au Sénat pour voter la reconstruction des Tuileries, non plus comme palais, mais comme musée. »

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