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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 14 janvier [18]77, dimanche matin, 11 h. ¾

Je t’ai vu, mon grand bien-aimé, cela suffit pour faire un rayon de soleil dans mon cœur et si j’étais sûre que Petite Jeanne n’aura pas besoin de sangsues aujourd’hui pour que son œil aille bien je serais Geaie comme un pinson. Elle n’est pas encore revenue de chez l’oculiste et Mme Charles ne descendra pas déjeuner ; donc libre à toi de manger ta côtelette à l’heure que tu voudras, sans te préoccuper de mon estomac que je pourrai satisfaire dès qu’il aura besoin de nourriture. Je viens de recommander à Henriette de s’informer s’il est temps de renouveler ta provision de vin et de goudron. Quant à la pauvre Mariette elle va aussi bien qu’elle peut aller mais je crains, d’après l’opinion d’Émile Allix, que ce ne soit un peu long. Enfin, on fera tout ce qu’on pourra pour hâter sa guérison et pour qu’elle ne manque de rien. Peut-être trouverait-elle à se distraire en lisant les journaux dans son lit. Si elle passe à ton service, mon grand petit homme, j’espère qu’il ne souffrira pas trop de l’absence de Mariette surtout si tu n’opposes pas une fin de non recevoir au zèle de Henriette et à ma sollicitude. Je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 15
Transcription de Guy Rosa

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