Paris, 17 juillet [18]72, mercredia soir, 4 h.
Je me suis trouvée bien empêchée tout à l’heure, mon cher petit bien-aimé, par le manque absolu de papier… officiel. Pour moi je sais toujours où en trouver mais quand il s’agit de ton service ce n’est plus la même chose. Enfin voilà l’affaire bâclée pour Saint-Victor. Il nous reste encore l’ami Dulac que nous pourrons expédier ce soir si tu viens assez tôt pour cela. Je crains d’avoir oublié… Ah ! Bon ! Je me souviens, de te faire penser à acheter un pantalon à pied. De mon côté il faut que j’achète une malle, nous pourrons faire si tu veux les deux achats ensemble. Je désirerais, mon cher petit homme, que tu me dises au moins trois jours d’avance le jour vrai oùb nous quitterons Paris [1] pour faire utilement ta malle et la mienne et pour ranger ma maison de façon à ce qu’elle puisse supporter une absence indéfinie sans se détériorer. Je parle des choses que j’y laisserai forcément. Je n’ai plus que la place de te dire le mot de ma fin : je t’aime.
BnF, Mss, NAF 16393, f. 204
Transcription de Bulle Prévost assistée de Florence Naugrette
a) « mardi ».
b) « ou ».