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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey 17 janvier [18]70, lundi 5 h ¾ du s[oir]

Avant tout je t’aime, je t’aime, je t’aime. Il paraît que ton pauvre voisin est assez mal pour que tu aies un devoir de lui faire une visite car d’après Mariette il n’a plus de présence d’esprit pour s’en inquiéter [1]. J’espère qu’il y a autant d’ignorance que d’exagération dans l’opinion de cette bonne Mariette et j’attends avec impatience les nouvelles que tu m’apporteras en souhaitant de tout mon cœur qu’elles soient plus rassurantes. Que disent les journaux ? Où en est le Bonaparte, les Bonapartes [2] ? As-tu des nouvelles directes de tes enfants et du Rappel  ? Tout cela me trotte dans la tête tout en travaillant comme une brute. A ce propos j’ai payé la note du gaz et on s’est présenté pour l’assurance du mobilier et de la maison mais comme j’avais les pieds à l’eau Suzanne a jugé bon de le renvoyer sans me consulter. Tout cela te demande argent, argent, argent sur toute la ligne. Pense à m’en apporter demain. Je t’aime.

BnF, Mss, NAF 16391, f. 18

Transcription de Jean-Christophe Héricher assisté de Florence Naugrette

Notes

[1Leur ami Kesler est au plus mal.


[2Napoléon III et Pierre Bonaparte, qui vient d’assassiner le journaliste Victor Noir.

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