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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 18 février [18]68, mardi, 7 h. du [matin]

Il n’y a donc plus moyen de vous entrevoir le matin maintenant dites donc, môsieur ? C’est bien la peine de se lever avant patron-minette pour n’avoir pas la chance de vous rencontrer sur votre toit. C’est très indélicat ce que vous faites-là, môsieur ! Mais vous ne parviendrez pas à me décourager, AU CONTRAIRE, quand je devrais passer toutes les nuitsa à me lever, je veux vous voir poindre à l’horizon. Telle est ma bretonnerie bretonnante et étonnante. Encore s’il faisait beau ce matin, je comprendrais votre rage de l’aube ; mais on n’y voitb goutte et on dirait que le bon Dieu a débarbouillé son ciel dans son encrier tant il est noir, sale et piteux. Mais rien ne vous décourage et moi non plus, et demain je serai à mon poste avant la fermeture des étoiles. Ce sera bien le diable si je ne vous pince pas au bonjour de la serviette. Je ne te dis que ça.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 49
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « toutes le nuits ».
b) « on y voit ».

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