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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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26 mars 1868

Guernesey, 26 mars 1868, jeudi matin, 6 h. ¾

Cher bien-aimé, je t’envoie mon bonjour chargé jusqu’à rompre de toutes les saintes tendresses de mon cœur. Tu devines, n’est-ce pas, que ce redoublement de floraison plus qu’exubéranta de mon adoration pour toi est causéb par la lecture de tes sublimes vers qu’on dirait écrits avec une plume de l’aile de l’archange divin Amour. Je les ai lus hier, ces vers que mon âme sait par cœur depuis longtemps, après que tu as été parti ; je viens de les relire tout à l’heure avec la dilatation toujours croissante de mon amour déjà beaucoup trop grand pour cette vie et qui attend avec impatience pour se déployer à l’aise que les grands espaces de l’infini et de l’éternité lui soient ouverts. Je te prierai, si cela ne te gêne pas, de me donner ce numéro de journal qui contient ces adorables vers des Contemplations dont chaque mot est un des rayons du nimbe que tu mets à mon pieux et saint amour. Je le garderai dévotement comme une relique de l’admiration universelle pour ta sublime poésie et comme un baiser de ton âme à la mienne.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 87
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « qu’éxhubérant ».
b) « est causée ».

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