Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1881 > Octobre > 18

Paris, 18 octobre 1881, mardi matin, 7 h.

Cher bien-aimé, je viens de te donner mon premier bonjour et mon premier baiser à travers ton sommeil. Peut-être les as-tu entendusa à travers ton rêve. Mais, dans tous les cas, j’ai la joie, et c’est beaucoup, de te les avoir donnés et celle de penser que je pourrai les renouvelerb et les multiplier pendant la journée. En attendant je vais prendre un bain et c’est pour cela que je fais ma restitus dès à présent pour être bien sûre qu’elle sera à son poste à l’heure habituelle.
J’ai aussi dépouillé un monceau de lettres venuesc hier pendant que nous dînions ; à part celle du Ministre des Finances, Magnin, qui t’informe qu’il a pris bonne note pour ta protégée Mlle [Bouillot  ?] de la rue de la Pompe, tout en regrettant que le cadre des employées au timbre soit archi complet et qu’il ne prévoied pas de vacance prochaine, les autres lettres sont toutes des demandes d’aumônes et d’empruntse d’argent.
Je ne sais pas si c’est cette lecture, ou l’excès du froid en ce moment, mais je suis absolument glacée, pas au point, cependant, de ne pas sentir mon cœur plus ardent que jamais dans son amour pour toi. À preuve que je t’adore, feu et flamme, au risque de t’en brûler.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16402, f. 230
Transcription de Caroline Lucas assistée de Florence Naugrette

a) « entendu ».
b) « renouveller ».
c) « venu ».
d) « prévoye ».
e) « empruns ».

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne