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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 23 janvier 1881, dimanche matin, 8 h.

Dors, mon cher bien-aimé, et tâche de te réveiller assez tôt pour déjeuner avec tes bons petits enfants. Cela te sera d’autant plus facile qu’il me semble que ta nuit n’a pas été trop mauvaise ; puissé-jea ne pas me tromper, comme je l’espère.
Mes gribouillis sont tous, à quelques variantes près, le plus souvent tristes, tous coulésb dans le même moule, car ils sortent de mon cœur qui t’adore en permanence, à ses risques et périls, il est tout simple qu’ils se répètent uniformément.
J’ai cependant ce matin un motif de rompre leur monotonie en te priant de me dire pourquoi tu m’avais caché la continuation de tes relations, au moins épistolaires, avec Mlle Guinault qui m’est révélée ce matin par la lettre du ministre des postes et télégraphes t’annonçant que sur ta recommandation il s’est empressé de la transférer comme receveuse à Chelles au lieu de Champs-sur-Marne où elle est déjà placée. Il me semble que tu n’avais pas besoin de t’en cacher si cette protection de ta part n’était pas la suite de tes relations anciennes si coupables envers moi et si dangereuses pour toi.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16402, f. 10
Transcription de Caroline Lucas assistée de Florence Naugrette

a) « puissai-je ».
b) « toutes coulées ».

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