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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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15 juin 1881

Paris, 15 juin 1881, mercredi midi

Mon pauvre moi arrive tant bien que mal au rendez-vous de la restitus, un peu meurtri et cependant plein de courage encore. Mon cœur trop vivace, loin de s’éteindre sous tous les mauvais souffles qui tourbillonnent autour de lui, se rallume et brûle d’un amour plus vif si c’est possible [1]. Et ce sera toujours ainsi, je le crains, jusqu’à extinction complète de ma vie. Je m’y résigne, il faut t’y résigner aussi.
Je ne sais pas si tu as passé une bonne nuit mais je sais, moi, que la mienne a été absolument mauvaise. Pour me défatiguer, j’ai pris un bain ce matin, de là l’heure tardive de mon gribouillis.
Tu n’as pas de Sénat aujourd’hui, ce qui te permettra de te mettre un peu au courant de ta correspondance et de tes nombreux journaux. En attendant, mon pauvre trop aimé, je te prie de penser sérieusement à la triste affaire d’hier [2]. Si tu dois envoyer de l’argent, donne-m’en, si tu crois plus juste et plus prudent de t’en abstenir, avertis-moi et je renverrai tout de suite les papiers que j’ai entre les mains.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16402, f. 130
Transcription de Caroline Lucas assistée de Florence Naugrette

Notes

[1La veille, Juliette a reçu l’humiliation de devoir recevoir à dîner Marie Biard, la fille de Léonie Biard, et a reçu une lettre lui rappelant une autre tromperie de Hugo.

[2À élucider.

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