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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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12 mars 1881

Paris, 12 mars 1881, samedi matin, 9 h. ½

Cher bien-aimé, tu ne m’as pas sentiea tout à l’heure à travers ton sommeil quand j’ai baisé pieusement ta main bénie, pas plus que tu ne vois probablement ma pensée et mon âme errantes autour de toi et souriant à ton rêve en ce moment. Mais qu’importe, si à ton réveil tu les accueillesb avec tout l’amour de ton grand cœur, comme je l’espère.
Le printemps fait feu des quatre pieds ce matin ; soleil plein le ciel ; oiseaux chantant plein l’air ; sève des arbres et des fleurs partout et amour inondant mon cœur comme au bon jeune temps de nos premiers baisers. Voilà ce qu’est aujourd’hui l’état de la terre, du ciel et de mon âme !
Je te fais souvenir que Paul Meurice est venu hier pendant que nous étions à la promenade et qu’il a apporté un tas d’exemplaires de Lucrèce Borgia à signer pour les acteurs et qu’il doit venir les reprendre aujourd’hui après déjeuner. Te voilà averti de ne pas trop flâner dans ta toilette pour être prêtc à le recevoir tantôt. Et à ce propos, il paraît que Mme Bergerat et son petit garçon déjeunerontd chez toi aujourd’hui, raison de plus pour tâcher de te mettre à table avec nous si tu le peux, si tu le veux, si tu le désires autant que nous !

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16402, f. 49
Transcription de Caroline Lucas assistée de Florence Naugrette

a) « senti ».
b) « accueille ».
c) « près ».
d) « déjeunerons ».

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