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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 20 décembre 1861, vendredi matin 8 h. ½

Bonjour, mon béni bien-aimé, bonjour et confiance illimitée en ton cœur et en ta sagesse. Comme tu me l’as dit et redit depuis deux jours je ne suis qu’une bête et une ignorante et ce que j’ai de mieux à faire c’est de croire en toi et en tes principes comme je crois en Dieu sans pouvoir les expliquer. Mon cher adoré, je ne demande pas mieux et c’est ce que je ferai à l’avenir car pour moi le plus important c’est de ne pas peser sur ta vie d’aucune manière et je sais combien tu as un meilleur emploi de ton temps et de ton génie que de discuter avec une pauvre bête comme moi. Aussi, mon cher petit homme, la discussion est-elle à jamais fermée sur ce point et sur tous les autres qui ne peuvent intéresser directement mon amour [1]. Sois donc sans crainte, mon cher bien aimé, c’est bien la dernière fois que je t’en reparle [illis.].
J’espère que tu as enfin passé une vraie bonne nuit et que tu es tout à fait rasséréné ce matin. Je trouve seulement que tu as tort de mettre ta literie à l’air même par ce grand vent qui, balayant la mer, est plein d’humidité et ne sèche pas. Ceci, mon cher adoré, est de ma compétence et je te prie d’y avoir égard car ta santé c’est ma propre vie.

BnF, Mss, NAF 16382, f. 184
Transcription de Florence Naugrette

Notes

[1On ne sait de quel sujet il peut s’agir. Juliette a-t-elle de nouveau essayé de convaincre Hugo de ne pas contrecarrer les projets de mariage de sa fille Adèle avec le lieutenant Pinson ?

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