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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 18 août 1882, vendredi matin, 9 h.

Il me semble, mon cher bien-aimé, que tu as mieux dormi cette nuit que l’autre mais en cas de lacunes dans ton sommeil, je t’ai laissé ce matin profondément endormi, ce qui me rassure. J’ai reçu une lettre très triste de Mme Chenay [1] en partie double pour nous deux.
Je t’assure, mon cher bien-aimé, que tu ferais bien de lui permettre de venir passer quelques semaines auprès de toi ; cela ne nuirait en rien à ta maison et cela lui ferait tant de bonheur que, vraiment, il y aurait cruauté à le lui refuser. Elle n’avait pas encore reçu l’argent que tu m’as fait lui envoyer il y a trois jours, aussi est-elle fort embarrassée vis-à-vis des fournisseurs de ta maison ; j’espère qu’elle l’est moins maintenant mais je voudrais que tu y ajoutes, sans délai, la permission de venir tout de suite t’embrasser et reprendre cœur et courage auprès de toi. En attendant l’accomplissement de ce souhait, je t’adore à perte d’âme.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16403, f. 149
Transcription d’Yves Debroise assisté de Florence Naugrette

Notes

[1Julie Chenay, belle-sœur de Victor Hugo, assure le gardiennage de Hauteville House, maison du poète à Guernesey. À plusieurs reprises, depuis le mois d’avril, elle a sollicité l’autorisation de venir passer quelques jours à Paris, auprès du poète, demande relayée par Juliette qui se fait régulièrement son avocate. Pour des raisons connues de lui seul, Victor Hugo lui refuse ce « bonheur ».

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