SIMON Jules (Jules François Simon Suisse dit –, 1814-1896) fut professeur de philosophie et homme d’État. Il collabora à la Revue des deux mondes, participa à la fondation de la Liberté de penser en 1847. En 1848, il siège parmi les modérés à la Constituante. Il sera député républicain de 1863 à 1871 sous l’Empire. Après la guerre de 1870, il devient ministre de l’Instruction publique du gouvernement provisoire au lendemain du 4 septembre 1870. En 1873, il dépose le projet d’enseignement primaire obligatoire et se retire aussitôt à la suite d’un discours officiel où il attribue à Thiers seul l’œuvre de la libération du territoire. En 1874, seront publiés La Réforme de l’enseignement secondaire (Paris, Hachette) et Souvenirs du 4 septembre (Paris, Librairie illustrée). Le 16 décembre 1875, il est élu sénateur inamovible et membre de l’Académie française. Un an plus tard, il prend la présidence du Conseil et est ministre de l’Intérieur jusqu’en mai 1877. La même année, il crée le livret de famille. Au Sénat, il s’occupe principalement des questions d’enseignement et combat les décrets sur les congrégations. Il représente la France le 15 mars 1890 à la conférence internationale de Berlin sur le travail. Il est le premier président de l’Union française pour le sauvetage de l’enfant, créée en 1887, et, de 1889 à 1896, de l’Association Valentin-Haüy, créée pour venir en aide aux aveugles.