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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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8 mai 1882

Paris, 8 mai 1882, lundi midi

Je ne suis pas en avance aujourd’hui, mon grand petit homme, cela tient à la blanchisseuse et aussi à tous les branle-basa de la maison depuis la cuisinière jusqu’à la femme de chambre. Grâce à Dieu et à beaucoup d’impatience j’en suis venue à bout, et je vais contenter mon cœur après mes embêtements. À ce propos je crois que tu en auras aussi de ton côté ta bonne part d’embêtements Banquet Grisel [1], voici venir le citoyen [illis.] avec un toast de circonstance démesurément long et démesurément acrimonieux pour les compagnies… et autres comme dirait Lesclide. Tu en jugeras en le lisant. Je t’ai mis aussi de côté le procès-verbal de l’affaire Grisel en 1857. Plus une lettre de convocation du Sénat pour : une heure, 7e bureau, deux heures, séance publique. À toi de concilier toutes ces choses et toutes ces heures. Et à moi de t’aimer toujours en avance, jamais en retard. Telle est ma fonction.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16403, f. 77
Transcription d’Yves Debroise assisté de Florence Naugrette


a) « branles bas ».

Notes

[1Banquet offert par les mécaniciens de France à leur camarade Grisel, décoré par la Troisième République pour avoir autrefois, sous le Second Empire, sauvé un train en marche. Victor Hugo a été sollicité par une députation de cheminots pour présider ce banquet auquel participeront également Raynal, ministre du Commerce et Gambetta, président du Conseil. Il y prononcera une allocution recueillie dans Actes et Paroles IV

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