PRÉVERAUD Bernard-Honoré (1823-1920) : Républicain, opposant au coup d’Etat du 2 décembre 1851, il est condamné à mort par contumace par le conseil de guerre de Moulins, et se réfugie à Bruxelles (d’où il est expulsé), puis à Jersey : il y réside dans la commune de Saint-Sauveur. C’est lui qui protège la malle aux manuscrits de Hugo lorsque les proscrits sont inquiétés en octobre 1855. Expulsé, il va à Guernesey. Juliette apprécie ce « hargneux petit homme » (lettre du 29 décembre 1855), qu’elle fréquente de près fin 1855, pendant leur séjour commun au Crown Hotel à leur arrivée à Guernesey, où il tombe malade. C’est un familier de Hugo, qui en parle ainsi dans Histoire d’un crime (Quatrième journée, XII) : « Préveraud, propriétaire au Donjon, un des notables de l’Allier, était le beau-frère de Terrier. » Il rentre en France après l’amnistie, le 6 septembre 1859. Jusqu’à la fin de l’Empire il se consacre à l’agriculture. Maire du Donjon, dans l’Allier (d’où il est originaire), en 1870, il est député de 1882 à 1889, et siège à l’extrême-gauche.