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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 28 sept[embre 18]78, samedi matin, 7 h.

Bonjour, mon cher grand bien-aimé, bonjour et joie sur toute la ligne si tu as, comme je l’espère, passé une très bonne nuit.
Le temps brumeux ce matin est plein de bonnes promesses pour tantôt, s’il faut en croire le proverbe et les pèlerins [1].
Je cherchais hier quelle étaita dans les lettres que j’avais reçues, celle qui m’embarrassaitb à répondre, et je viens de la trouver sur ma table. C’est celle de Mme Albert Mérat, la mère du jeune parnassien que tu as déjà fait placer dans les bureaux du Sénat. Cette lettre, confidentielle, est pleine de lamentables confidences dont, pour ma part, et peut-être aussi pour la tienne, je ne sais que faire. Je te la lirai entre quatre zieux tantôt et tu me diras ce que tu en penses, et surtout ce qu’il faut que je réponde. En attendant, l’arrivée ce matin d’Ernest Lefèvre et de son fils Pierre, va compléterc heureusement notre aimable et cher groupe de famille et d’amis. L’embarras sera pour les promenades en voiture ? À moins de prendre dès aujourd’hui le parti des wagonnettes [2], ce qui simplifierait tout, serait très hospitalier et ne coûterait pas beaucoup plus cher. C’est mon opinion et je t’adore.

Monsieur
Victor Hugo
Hauteville House

Syracuse
Transcription Gérard Pouchain
[Barnett, Pouchain]

a) « qu’elles étaient ».
b) « embarrassaissait ».
c) « completter ».

Notes

[1Juliette fait allusion au proverbe : « Pluie du matin n’arrête pas le pèlerin. »

[2Voiture hippomobile pouvant accueillir jusqu’à dix personnes.

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