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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 29 août 1856, vendredi matin, 8 h.

Bonjour, mon petit bien-aimé, bonjour, mon âme, bonjour, avec tout mon cœur et tous mes sourires, bonjour. Je n’espérais pas te revoir hier au soir et pourtant, je t’ai attendu jusqu’à neuf heures et demie tant le besoin de te voir est impérieux et tenace en moi.
Enfin, je me suis couchée de guerre lasse sans en mieux dormir et me voilà te gribouillant dès le matin pour tromper mon impatience jusqu’au moment où tu pourras venir. Tâche que ce soit bientôt, mon trop bien-aimé. J’ai oublié de te dire que j’avais écrit à Mme Luthereau pour ta toile d’argent et d’or en lui recommandant de ne pas confondre avec le paillon, ce qui n’est pas du tout la même chose, et en la priant de faire cette commission le plus tôt possible. Je lui ai envoyé l’adresse des frères [illis.]. Maintenant, j’attends sa réponse ainsi que celle de la mère Lanvin, laquelle, par parenthèse, doit être très ennuyéea de s’être donnéb autant de peine pour un aussi médiocre résultat que celui que je lui dénonce. Sur ce, baisez-moi et aimez-moi ou je vous ficherai des bons coups. Je vous attends mèche, cœur et âme allumés sans le reste.

Juliette.

Bnf, Mss, NAF 16377, f. 224
Transcription de Mélanie Leclère, assistée de Florence Naugrette

a) « ennuiée ».
b) « donnée ».

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