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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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30 mai 1857

Guernesey, 30 mai 1857, samedi après-midi 3 h

Je continue de vous attendre en bec d’âne, mon cher bien aimé, cependant il me semble que vous avez eu tout le temps d’aller chez le Banquier, de recevoir la poste, de découvrir de nouveaux bahuts et même de danser la [chahu  ?] pour peu que votre humeur chorégraphique, lyrique et anacréontique d’hier soir dure encore aujourd’hui. Il n’est même pas impossible que vous ayez vu chemin faisant le carabinier de Charles qui n’est pas amusant. Il serait bientôt temps et de toute justice de songer un peu à moi maintenant et de m’en donner une preuve visible et palpable entre la scie de James et le rabot de [Piters  ?]. En attendant je fais bonne mine à mauvais jeu dans l’espoir de me rabibocher dans les viers coffres et dans les armoires gothiques, dussiez-vous en mourir de rage.
J’avais presque envie, le beau temps étant donné, d’aller faire ma visite obligatoire à Mme Terrier, mais ne t’en ayant pas prévenu ce matin, j’ajourne la corvée à un autre jour, telle est ma philosophie. Taisez-vous ou donnez-moi des machins pleins de poux, vilain sale.

BnF, Mss, NAF 16378, f. 95
Transcription d’André Maget assisté de Florence Naugrette

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