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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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28 mars 1857

Guernesey, 28 mars 1857, samedi après-midi [heure illisible]

Oui, [manche de Dieppe  ? ], oui, chinois Mouffetard, oui, coromandel de Nanterre, oui, oui, oui. Pour un grand bric-à-brac, vraiment vous m’étonnez. Si c’est comme cela que vous assortissez votre ameublement, je ne m’étonne plus des cris d’admiration poussés par les Guernesiais des quatre parties de l’univers, voire même des cinq. Quand je pense que j’ai poussé l’abnégation jusqu’à vous offrir de vous débarrasser de cette contrefaçon du céleste empire et que vous avez eu l’incroyable stupidité de ne pas accepter, j’en tombe de mon haut et même de mon niveau d’eau. Gardez votre machin et soyez heureux, vous le méritez bien, vous êtes un si bon connaisseur. Voime, voime, antiquaire et chinoiseur de première force. Voyez plutôt [dessina]. Je m’en tords encore, je m’en tordrai longtemps, je m’en tordrai toujours. Maintenant, je vous laisse rêver à votre chasse-mouches, ne pas lire gobe-mouches. Je retourne à ma [illis.]. Tâchez de ne pas venir à des heures impossibles si vous pouvez et [illis.]-moi si vous l’osez après tout ce que vous m’avez fait et pas fait.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16378, f. 52
Transcription de Anne-Lise Narvaez assistée de Florence Naugrette
[Blewer]

a) Dessin : Juliette devant Victor brandissant un éventail ? un chasse-mouches ?

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