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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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10 mars 1857

Guernesey, 10 mars 1857, mardi après-midi, 4 h.

J’ai fini ma peignerie depuis bien longtemps, mon cher petit homme. Est-ce que tu ne vas pas bientôt venir ? Tu as dû recevoir toutes tes lettres et tes ouvriers n’ont pas toujours besoin de toi, ce serait donc bien le moment de venir te réchauffer auprès de moi avant ton dîner. En attendant je fais l’horloger avec ma vieille pendule qui, jusqu’à présent, n’en n’a pas eu d’autre que moi, d’horloger. Depuis une heure elle s’arrête sans que je puisse deviner pourquoi. Cependant, à tout hasard, je viens de lui faire un bon nettoyagea intérieur. Nous verrons si cela lui donnera du cœur au ventre. Quant à moi, j’ai bien de la peine à ne pas me plaindre de toute espèce de maux, y compris ceux qui n’existent pas dans le vocabulaire de médecine. Cependant je me tairai aujourd’hui, ne fût-ce que pour vous ôter l’envie de vous ficher de moi.
D’ailleurs je n’ai pas eu ma névralgie aujourd’hui, donc je suis sur le veloursb de la bonne humeur. Profitez-en le plus vite possible car qui sait ce que me réserve l’[illis.]. Sur ce je vous baise des yeux de la foi et je vous aime avec toutes les saintes convictions de mon cœur et de mon âme.

Ju

BnF, Mss, NAF 16378, f. 45
Transcription de Cindy Justin assistée de Florence Naugrette

a) nétoyage.
b) velour.

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