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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 10 janvier 1857, samedi soir, 4 h. ½

Je suis bien contrariée, mon cher petit homme, que Vacquerie s’en aille si tôt [1] et que mon bobo m’empêche de copier d’arrache plumes le manuscrit du jeune Toto [2]. D’un autre côté tu m’avais dit que cela n’était pas pressé de sorte que je ne me suis pas mise en mesure d’être prête tout de suite. J’en suis fâchée parce que ton fils pourra croire que j’y ai mis de la mauvaise volonté, ce qui est tout à fait le contraire de ce que j’aurais désiré lui témoigner en cette occasion. Cependant, si je ne suis pas trop souffrante ce soir, je me mettrai à la besogne. En attendant je me hâte de te barbouiller ma restitus entre deux crampes d’estomac et de coliques. Décidément je crois qu’il faudra que j’use du remède de Kesler : deux ou trois bouteilles de vin [alternées  ?] de quelques flacons d’eau de vie. On frappe, si c’était toi ? Non, c’est la nièce de Mme Allez qui vient chercher l’argent de son [beurre  ?]. Mon cher petit Toto, je ris de mes maladies pour te prouver qu’elles ne sont pas sérieuses et surtout que je t’aime de toute mon âme.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16378, f. 8
Transcription de Chantal Brière

Notes

[1Auguste Vacquerie part pour Paris.

[2Il s’agit de François-Victor Hugo qui traduit les sonnets de Shakespeare.

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