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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 9 octobre [18]73, jeudi soir, 4 h.

Vous ne vous attendiez pas à cela, mon trop bien aimé, de me voir allonger la courroie des bons Paul Meurice jusqu’au boulevard sous prétexte de cocottes… rôties, les poulets étant spécialement de votre ressort. Méfiez-vous, car ce ne sera pas les derniers pieds de cochon que je vous servirai, truffés ou non. Ma podagrerie [1] prenda le mors aux dents et, à partir d’aujourd’hui, garez-vous en si vous pouvez. Mme E. Lefèvre est venue pour me voir tout à l’heure mais, ne prévoyant pas la visite de cette charmante jeune femme, j’avais donné l’ordre de ne laisser entrer personne pendant que je m’habillais. Je le regrette en espérant qu’elle viendra dîner avec toi dimanche prochain. Pour ce soir tu te contenterasb de mes deux petits Koch et d’un bon petit succès auprès de Jeanne [illis.]. Quant à moi je t’adore et je demande à Dieu de nous donner la même vie et la même mort et au même instant. C’est ma prière, ardente comme mon amour.

BnF, Mss, NAF 16394, f. 285
Transcription de Manon Da Costa assistée de Florence Naugrette

a) « prends ».
b) « contentera ».

Notes

[1Juliette Drouet souffre régulièrement de la goutte.

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