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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 13 février [18]77, mardi soir, 4 h.

Je ne sais pas, vraiment, mon pauvre sublime piocheur, comment tu peux tenir à ce labeur surhumain que tu recommences tous les jours que Dieu fait, avec une puissance de génie et [illis.] toujours égales. C’est prodigieux et merveilleux jusqu’à l’épouvante et à l’admiration la plus attendrie. Quant à moi, mon divin bien-aimé, à bout d’expressions pour te louer comme tu le mérites, je me borne à t’admirer, à t’adorer et à te bénir. Je ne sais pas comment j’oserais te rappeler l’anniversaire béni de la nuit du 16 au 17 février 1833 au milieu de ta tempête de soleils [1]. Il le faudra bien cependant, sous peine d’oubli sacrilège. Ceci dit le premier toc-toc frappé à la porte de ton cœur. J’espère trouver d’ici là le sésame qui me l’ouvrira. En attendant, je t’aime toute âme dehors.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 45
Transcription de Guy Rosa

Notes

[1Juliette Drouet utilise fréquemment la métaphore des « soleils » pour désigner les chefs-d’œuvre de Hugo.

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