Paris, 18 juillet [18]77, mercredi, midi ¾
Je te fais harceler par Henriette, mon pauvre grand homme de somme, parce que je le suis moi-même par la fringale de là-haut. Je vais encore te faire demander la table [1] car je crains qu’on ne descende de minute en minute. Enfin, te voilà, tout est bien et les dévorants peuvent s’assouvir. Quant à moi, je te demande de me faire sortir une heure tantôt, j’en serais très heureuse. Tous les Lesclide viendront ce soir et Roujon aussi mais Pierre Pierre Elzéar est à la campagne. À ce propos, je te demande s’il ne faudrait pas à tout prix avoir Mme Lefèvre et son petit-fils Pierre [2] samedi en invitant Lecanu pour vendredi ou pour dimanche ? Je crois que Vacquerie serait très heureux que le jeune Pierre pût être de la fête ; cependant il ne faut pas contrister ce pauvre Lecanu si, comme je le pense, il se croit invité de droit ce jour-là. Nous en causerons en voiture tantôt et je ferai ce que tu me conseilleras. En attendant, mon cher petit homme, je te souris, je t’aime, je t’adore, je te bénis.
BnF, Mss, NAF 16398, f. 193
Transcription de Guy Rosa